Veille de Pâques 1976 : Caroline Plouffe est née. On est passé à une journée près du miracle pascal. Si ce n’était de la performance parfaite de Nadia Comaneci, cette naissance grandiose aurait éclipsé les Jeux olympiques de Montréal comme l’évènement mémorable de l’année (de nos jours, on se souvient des Olympiques comme la raison pour laquelle une cuvette géante au toit incertain trône au centre d’Hochelaga-Maisonneuve). La consécration est passée tout près.
Comme une prédiction de son inspiration future, son père lit « Les médecins de la mort » dans la salle d’attente de l’hôpital Jean-Talon (ce n’est pas fort quand même!). Il aurait lu un roman Harlequin que son avenir aurait pu être complètement différent.
Le jour de la naissance de cette femme exceptionnelle est malheureusement aussi l’anniversaire d’autres évènements de seconde importance portés au premier rang pour une raison inconnue :
– Naissance de Marguerite Bourgeoys
– Opération de la Baie des Cochons à Cuba
– Le retour d’Apollo 13 sur la Terre
– Le rapatriement de la Constitution par la Reine Élizabeth II
– La destruction d’une des cheminées de la carrière Miron
Autre temps, autre mœurs, ses parents ne se sont pas fait poursuivre pour maltraitance ou cruauté mentale pour lui avoir laissé regarder dans sa plus tendre enfance des films comme « Pièces », « l’Opéra de la terreur », « Halloween » et la série documentaire « Face à la mort » (on dira ensuite que la télévision n’a pas d’incidence sur le développement de l’enfant!).
Laissée entre le choix de devenir folle (avec tout ce qui se bousculait dans sa tête, la démence n’était pas loin) ou bien de tuer quelqu’un pour évacuer la pression, elle décide que l’expulsion de façon plus sereine (et légale) de ses étranges idées serait plus productive et lui permettrait de garder sa liberté plus longtemps (en voyant ce qui se passe dans « Unité 9 », on peut dire que c’est quand même une sage décision).
Caroline aime les esprits malades, torturés et les personnalités imparfaites… on peut donc dire que ses fictions contiennent toutes une petite partie d’elle-même!
Bonne lecture!
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