Eh oui, le Congrès boréal qui avait lieu la fin de semaine dernière à Mont-Laurier est terminé. Je remercie chaleureusement l’organisateur de Mont-Laurier, Joris Lapierre-Meilleur, de m’avoir invitée. Je lui souhaite bonne chance pour son bouquin de science-fiction qui est actuellement en phase de relecture.
Bien que la participation à l’évènement fût tout de même modeste (le coupable étant très probablement le beau temps, mais on ne s’en plaindra pas !), je suis très satisfaite du résultat et j’ai amplement atteint mes objectifs, qui étaient :
- Vendre quelques livres
- Faire connaitre la lecture électronique à travers différents médias (cellulaire, tablette, liseuse et ordinateur)
Je fus très choyée puisque j’ai eu droit à un grand kiosque directement à l’entrée (personne ne pouvait me manquer !). Mon mari et moi avons d’ailleurs fait fureur avec nos chandails personnalisés (« J’écris pour ne pas tuer les gens » et « J’écris pour ne pas devenir folle »). Il y a même des visiteurs qui voulaient en acheter !
J’ai été agréablement surprise par l’accueil des gens en ce qui concerne mon statut d’auteure indépendante. Plusieurs étaient curieux d’en savoir plus, autant des lecteurs que des auteurs (pensent-ils faire le grand saut ? On ne sait jamais !).
Malgré que ce congrès fût principalement axé sur la science-fiction et le fantastique, je me suis rendu compte que l’humour noir était très demandé et j’aurais probablement pu vendre plusieurs exemplaires de « Cover-up 101 » (j’avais attrapé les deux exemplaires qu’ils me restaient sur un coup de tête juste avant de partir de la maison ; j’ai bien fait !).
Comme dit précédemment, c’était une foule certes plutôt restreinte, mais dont faisaient partie des auteurs passionnés et des lecteurs qui l’étaient tout autant. Des mordus de science-fiction, de fantasy, de fantastique et d’horreur, des gens qui n’ont pas honte de se costumer pour montrer leur adhésion à cette clique particulière. J’ai, de plus, découvert le mouvement Steampunk. Ça m’a presque donné le gout d’écrire un autre livre de science-fiction ou même fantastique (mais bon, j’ai déjà deux polars sur le feu !).
J’ai fait de nombreuses rencontres intéressantes, entre autres Pierre Corbeil, le propriétaire de la maison d’édition électronique Les Éditions fpc, avec lequel j’ai eu le plaisir d’échanger sur ce volet spécifique de la publication et sur ce que nous pourrions faire afin de contribuer à l’essor de la lecture électronique au Québec. Peut-être réussirons-nous à faire changer de direction au vent de l’édition traditionnelle au profit d’un média plus moderne ?
Après quelques échanges de courriel la semaine précédente, j’ai finalement pu rencontrer la dynamique Marie Milette et sa collaboratrice Delphine Martinez, toutes deux de la compagnie Hérôle . Elles étaient présentes pour, entre autres, lancer le recueil de nouvelles inspirées des épisodes zombi (sic) dont une de mes histoires fait partie. Hérôle n’avait malheureusement pas de livres avec eux (problème technique), mais ils avaient un livret d’extraits qui mettent l’eau à la bouche (sans mauvais jeu de mots !).
Le concept Hérôle est simple, mais combien exaltant : un jeu de rôle grandeur nature, inspiré des jeux vidéos sur les zombies. Des groupes de participants peuvent ainsi faire l’expérience d’un scénario sur mesure et avoir l’impression de vivre une scène apocalyptique d’un futur qui restera, on l’espère, une simple fiction. Les morts vivants ont bien tenté d’avoir le dessus sur moi, mais mon sourire les a convaincus de me laisser vivre après tout !
J’ai eu la chance de parler avec l’auteur Simon-Pierre Pouliot, alias Vic Verdier, avec lequel je m’identifie un peu dans ma façon de voir l’écriture. Nous écrivons ce que l’on aime lire, sans trop nous poser de questions profondes. L’écriture doit principalement rester un plaisir avant d’être un travail. Nous faisions d’ailleurs partie de la table ronde « Le Québec de demain ». Encore là, nous avons tous deux choisi de mettre un Québec futuriste en première ligne dans nos livres pour la seule raison que nous nous sommes dit : « pourquoi pas ? ». En effet, pourquoi placer toujours les États-Unis, l’Europe ou bien l’Asie à l’avant-plan ? Dans « Causalité paradoxale », c’est grâce à un homme d’affaires québécois que la machine temporelle est construite et c’est le Québec qui en est le propriétaire et l’utilisateur. Vic Verdier va encore plus loin dans « L’empire bleu sang » en modifiant complètement un évènement marquant de notre histoire pour ainsi changer notre destinée et faire du Québec LA puissance mondiale.

De gauche à droite : moi, Vic Verdier, Bruno Massé, Jean-Louis Trudel (animateur) et André Marois.
En parlant des tables rondes, ma première participation était pour « Time Travel » (qui était finalement en français) ; elle fut en quelque sorte mon baptême de l’air et j’en suis sortie plutôt déstabilisée. Je croyais que les auteurs du genre science-fiction étaient plus des geeks technicorêveurs que des intellectuels purs et durs, un peu comme certains lecteurs que j’ai rencontrés durant le congrès. J’avais tort ; mea culpa. La discussion tournait plus autour d’une synthèse des œuvres classiques sur le voyage temporel que du point de vue personnel des auteurs. Mes références étant quelque peu plus récentes, je n’ai pas pu m’exprimer beaucoup sur le sujet. Je saurai à quoi m’attendre la prochaine fois. N’ah, oubliez ça… mon corps ne survivrait pas à un autre stress du même genre !
J’ai également échangé avec Anne-Marie Bouthillier, l’éditrice du magazine d’horreur Clair/Obscur; lui parler m’a donné le gout d’écrire quelques nouvelles d’épouvante (du glauque, du dégoutant). Peut-être un jour un de mes textes sera publié dans le magazine, qui sait ! La version papier des revues est disponible sur leur site web. Elle devrait toutefois sortir la version électronique sous peu ; restons à l’affut !
Comme cerise sur le sundae (car c’était vraiment de justesse avant de repartir dans mon patelin de l’est-ontarien), j’ai participé à une entrevue filmée avec Luc Duchesne (alias Luduc) — interview qui devrait paraitre dans environ deux semaines. On s’est bien amusé !
Beaucoup d’autres rencontres super intéressantes, bien qu’elles ne soient pas mentionnées dans cette rétrospective, mais qui resteront dans mon cœur et, surtout, dans ma tête.
En conclusion, j’ai survécu aux tables rondes et je peux dire que je suis très satisfaite de cette première expérience. Un séjour certes épuisant, mais combien enivrant !
Je vais donc continuer de prendre des billets de loto ; on ne sait jamais, peut-être pourrais-je un jour me consacrer totalement à ma passion. Moi qui avais perdu un peu de ma verve durant les derniers mois, j’ai maintenant le gout de reprendre du clavier. Merci Boréal pour ce coup de pied au derrière !
* La graphie rectifiée est appliquée à ce texte.