Critique Littéraire : Âmes en sursis

Critique littéraire - Âmes en sursis

Synopsis

Quel est ce souffle sur votre nuque, la caresse du vent, le frisson laissé par un cauchemar ou tout simplement un soupir de l’au-delà ?

Laissez-vous emporter à travers ces six nouvelles sur le chemin des sentiments ou de l’étrange…

Critique de l’œuvre

Ce livre est un recueil de nouvelles qui réchauffe nos cœurs. Une lecture d’été pour une pause entre deux séances de jardinage, une sangria à nos côtés, ou bien un coconnage en règle durant une froide matinée d’hiver, une tisane bien chaude à la main. Je dirais une lecture légère, si ce n’est que certains pourraient mal interpréter ce propos, car les textes sont remplis d’émotions profondes, mais notre lecture se fait facilement, sans s’empêtrer avec de grands mots qui font savants, mais qui coupent le rythme inutilement. Le titre est tout indiqué puisque les textes sont tous englobés d’une aura de surnaturel (j’hésite à adopter la terminologie de « fantastique », trop souvent rattachée à la fantaisie). J’ai lu ce recueil à un moment où j’avais lu plusieurs romans policiers, et ce fut un éclat de douceur entre deux lectures sombres. Les personnages nous touchent et l’on ne peut s’empêcher de s’y attacher. J’ai vu ce livre comme un espoir qu’il ne faut jamais lancer la serviette, même dans la mort.

Médium

J’ai bien sûr acheté le format électronique (Kindle). Le texte est bien monté, et nous avons la possibilité de connaitre notre avancée de lecture pour chacun des textes et non pas seulement pour la totalité du livre. Comme vous le savez peut-être, j’aime bien cette fonctionnalité afin de décider si je commence un autre texte/chapitre ou bien si j’attends d’avoir plus de temps pour m’y consacrer entièrement (je déteste laisser une lecture en plein milieu, dans un moment critique !). L’image de la couverture est très à propos avec un escalier en pierres qui monte vers on ne sait où sinon vers un mystérieux flou lumineux. J’adore les chemins qui se perdent à l’horizon, les ponts qui nous laissent présager une traversée vers l’aventure et les escaliers qui nous amènent vers l’inconnu. Une couverture prometteuse et sobre qui n’en reste pas moins accrocheuse.

Verdict

Un livre que je recommande à tous, principalement à ceux qui n’aiment pas les longues histoires qui n’en finissent plus avec un langage surélaboré ne servant qu’à démontrer que l’auteur sait se servir d’un dictionnaire. Ce n’est pas la première fois que je lis un Laurence Lopez Hodiesne, une dame de Nice qui écrit toutefois dans un français international, sans inclure de régionalisme à n’en plus finir. Une belle plume simple (et non pas simpliste, loin de là !), qui nous permet de nous consacrer à cent pour cent sur le texte lui-même et non pas sur des mots grandioses ne servant qu’à impressionner et volant ainsi la vedette à l’histoire.

Je vous invite à visiter le site web de Laurence ou vous trouverez l’information concernant toutes ses œuvres, quelques nouvelles gratuites, et bien plus.

Quelques points de vente

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Terme francophone pour e-book et e-reader selon l’Office de la langue française du Québec.

** La graphie rectifiée est appliquée à ce texte.

Gare au roman… de gare! *

Gare au... roman de gare

« Ce n’est qu’un roman de gare! » Qui n’a pas entendu cette expression, généralement proclamée avec mépris et condescendance, à propos d’un livre jugé de piètre qualité? Dans les faits, qu’en est-il réellement de ce fameux concept?

Le principe du roman de gare fut mis de l’avant au milieu du dix-neuvième siècle par un brillant homme d’affaires qui implanta un vaste réseau de kiosques, offrant différentes babioles aux voyageurs en mal de divertissements, tous établis le long du réseau ferroviaire britannique. L’idée fut reprise quelques années plus tard par la célèbre Librairie Hachette qui mit sur le marché une collection spéciale de bouquins, d’un format plus réduit (le précurseur du roman de poche), à être vendus au sein de ce qui deviendra les bibliothèques des chemins de fer à travers la totalité du réseau ferroviaire français, dont elle avait d’ailleurs le monopole total.

Qu’est-ce qui caractérise le roman de gare? Une lecture distrayante et facile, incluant divers genre littéraire, allant du polar à l’espionnage en passant par la romance. C’est généralement un livre plutôt court et concis dont le seul but est de divertir les gens sans arrière-pensée. On oubli alors les briques de cinq-cents pages et les histoires complexes à la De Vinci Code, Millenium ou bien (de grâce!) Fifty Shades of Grey (non pas parce que c’est une histoire complexe, mais bien parce qu’il est trop volumineux et… que vous risquez fort de rater votre prochaine station, de sauter sur votre voisin de voyage comme une chatte en chaleur ou bien de mouiller indécemment votre siège de train!). Retournons aux choses sérieuses… où en étais-je déjà? Ah oui, les caractéristiques du roman de gare. Bien que ce ne soit pas une règle absolue, ce type d’ouvrage est souvent quelque peu humoristique.

Pourquoi ce type de littérature est-il si péjorativement estimé? Probablement parce que le roman de gare se vend bien et que les intellectuels n’apprécient pas le phénomène. Avec l’arrivée des liseuses et tablettes électroniques, le nombre de pages d’un livre n’est plus un obstacle en voyage. Toutefois, le style du roman de gare est unique : léger et divertissant, ces deux caractéristiques n’étant en rien synonyme de navet.

Voici donc quatre romans de gare que j’ai eu la chance de lire cet été :

« Je ne suis que la secrétaire » par Laurence Lopez Hodiesne.

Gare au... roman de gare (Je ne suis que la secrétaire)

Écrit sous la forme d’un guide de la parfaite secrétaire, je n’ai pu m’empêcher de rire à de très nombreuses reprises. Travaillant moi-même dans le domaine du secrétariat et de l’administration depuis vingt ans, plusieurs situations racontées avec délice par Laurence ont fait remonter plusieurs souvenirs de situations particulières que j’ai vécues. Ce livre n’est pas seulement dédié aux secrétaires, mais bien à toute personne voulant avoir une idée du quotidien des gens qui vous accueils souvent au sein d’une entreprise ou bien qui on la difficile tâche de vous répondre, un sourire dans la voix, lorsque vous téléphonez pour un rendez-vous ou bien vous plaindre. Un pur délice!

« Un taxi pour Khamût Khan » par Anto Sass.

Gare au... roman de gare (Un taxi opur Khâmut Khan)

Un roman d’espionnage abracadabrant, où action, aventure et humour britannique sont au rendez-vous. Un mélange de James Bond séducteur… mêlé de quelque chose à la Austin Power (vous voyez le genre!). De belles femmes, de belles voitures, de gros canons (heu… je parle des armes là!) et deux agents secrets, un Britannique et un Écossais, qui s’amusent parfois un peu trop en oubliant presque l’objectif premier de leur mission. Vous trouvez que votre vie manque de piquant? Lancez-vous dans la lecture de la série « Éternel SIS »!

« L’amour comme s’il en pleuvait » par Azel Bury.

Gare au... roman de gare (L'amour comme s'il en pleuvait)

Moi qui ne suis pas du tout romantique, je n’ai pu m’empêcher de le lire en une seule après-midi. Ce livre me rappelle quelque peu le style du célèbre Bridget Jones’s Diary de Helen Fielding. C’est une histoire drôle qui parle d’amitié et d’amour malgré certaines situations loufoques et plusieurs quiproquos qui auraient pu foutre en l’air toute cette belle harmonie. C’est le genre d’histoire qui met du baume au cœur et qui nous réchauffe par une froide soirée d’hiver. L’amour, ce n’est pas toujours compliqué : ça peut être si doux et si simple!

« Cover up 101 » par … Caroline Plouffe.

Couverture (noire)

En parlant de froide soirée hivernale, comment pourrais-je passer sous silence mon petit dernier à l’humour sarcastique publié il y a quelques mois? Vous vous demandez ce que vous feriez si vous tuiez votre meilleure amie par erreur? Lisez Cover up 101 et apprenez quoi faire ou ne pas faire dans une situation semblable! Chloé a les mains pleines de pouces et n’a vraiment aucun sens pratique. De plus, tous les éléments sont contre elle : une clé perdue, un incendie, une minuscule voiture, une tempête de neige, un policier un peu trop à cheval sur les procédures… et tout ça en quelques heures seulement. Réussira-t-elle à maquiller le meurtre de Claire en accident de la route? Rien n’est gagné d’avance!

J’espère que j’ai su vous faire voir le côté noble du roman de gare, qui est un genre littéraire en vogue depuis plus de 165 ans. On pourrait de nos jours l’appeler le roman d’aérogare, de terminus de bus de salle d’attente d’hosto ou de dentiste. Un style sur mesure pour le cerveau surmené qui a besoin de se détendre et de se changer les idées sans s’emmêler les neurones.

Pour découvrir les derniers romans parus dans cette catégorie littéraire ou bien pour suggérer vos propres « lectures de gare », je vous invite à visiter et joindre le groupe « Romans de gare » sur Facebook :

Gare au... roman de gare (groupe)

Vous pourriez y faire des découvertes intéressantes et vous découvrir une nouvelle passion littéraire!

* La graphie rectifiée est appliquée à ce texte.